Le muscle génioglosse
Le muscle génioglosse est un muscle important de la cavité buccale reliant le menton à la langue.
Très sollicité lors de la parole et de la mastication, ce muscle permet essentiellement de faire sortir et d’abaisser la langue.
D’une part, la langue est composée de muscles intrinsèques composant la masse de la langue elle-même et, d’autre part, de muscles extrinsèques entourant la langue.
Le muscle génioglosse est un des quatre muscles extrinsèques de la langue.
Il est à l’origine des apophyses géniennes de la mâchoire inférieure, situées à la surface interne du menton.
Ce muscle s’insère au niveau de l’os hyoïde et de la base de la langue et est innervé par ce que l’on appelle « le nerf vague ».
La contraction du génioglosse stabilise et ouvre les voies respiratoires au niveau de l’oropharynx et de l’hypopharynx.
Par opposition, une relaxation de celui-ci est souvent impliquée dans l’apnée obstructive du sommeil.
L’apnée obstructive du sommeil
L’apnée obstructive du sommeil est causée par l’affaissement des voies aériennes durant le sommeil.
La région postérieure à la base de la langue, souvent impliquée, est donc responsable de l’obstruction du passage de l’air.
L’avancement du muscle génioglosse permet de stabiliser les voies aériennes et de dégager les voies respiratoires à ce niveau, par un mouvement antérieur des apophyses géniennes auxquelles le muscle est attaché.
L’avancement de ce muscle entraîne un mouvement antérieur de la langue et sa base, dégageant ainsi les voies respiratoires durant le sommeil.
Seul, l’avancement du muscle génioglosse n’est pas suffisant pour traiter l’apnée du sommeil de façon satisfaisante, dans la plupart des cas.
Cette intervention est donc utilisée en conjonction avec d’autres techniques chirurgicales, notamment en combinaison avec l’avancement des maxillaires supérieurs et inférieurs.
L’avancement du génioglosse a un objectif similaire à la « génioplastie d’avancement » ou « la génioplastie avec avancement des maxillaires » par chirurgie orthognatique.
Toutes ces chirurgies permettent de stabiliser les voies respiratoires en les dégageant par l’avancement du muscle génioglosse.
Cette technique d’intervention relativement simple, réalisée sous anesthésie générale, est l’une des multiples possibilités en chirurgie du génioglossergical pour corriger l’apnée du sommeil.
Lors de l’intervention, la partie de l’os attachée au muscle génioglosse est découpée.
Ensuite, le chirurgien positionne cette partie plus antérieurement, tourne légèrement l’os et enfin, pose une vis en titane pour fixer la nouvelle position recherchée.
Les tissus mous peuvent ensuite être refermés par des points de suture.
L’intervention ne dérange ou n’affecte en rien les dents.
Convalescence
La convalescence de cette intervention est d’environ une semaine. Les risques connexes ou associés sont limités. Suite à cette intervention, la seule ou plus fréquente complication est éventuellement un engourdissement temporaire de la lèvre inférieure et du menton.