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Correction du Ronflement par Chirurgie

Produit par le voile du palais lorsque celui-ci entre en vibration, le ronflement intervient généralement lors du sommeil ou au moment des siestes. Il peut être difficile de vivre avec le ronflement, à la fois pour ceux qui ont à subir ce phénomène vibratoire et pour ceux qui le produisent, indépendamment de leur volonté.

 

Un bon diagnostic est impératif pour déterminer les causes et adapter les traitements en fonction de l’importance de la gêne.

 

Le patient qui ronfle dort la bouche ouverte et respire à la fois par la bouche et par le nez. Les personnes âgées ou souffrant d’obésité sont les plus affectées. L’excès d’alcool, de tabac, la fatigue, les sommeils profonds ou encore les repas copieux favorisent le ronflement. Dormir sur le dos ou avoir le nez obstrué peut également provoquer des ronflements. Chez l’enfant, il s’agit en principe d’une hypertrophie des amygdales ou des adénoïdes. Les ronflements sont également fréquents lors d’une anesthésie chirurgicale.

 

Ronfler n’est pas seulement une nuisance, il est un véritable problème de santé publique, trop souvent inconsidéré.

 

Traitement du ronflement par chirurgie

Le ronflement est un symptôme est le signe d’une obstruction partielle des voies respiratoires. La correction du ronflement doit prendre en considération la présence ou non d’apnée du sommeil. Plusieurs traitements efficaces contre le ronflement ne sont en effet pas efficaces pour traiter l’apnée du sommeil. Il existe plusieurs traitements chirurgicaux ayant une efficacité variable pour sur le ronflement.

 

L’évaluation, l’étape la plus importante
On peut classer les ronfleurs en quatre catégories. Ceux qui sont de simples ronfleurs et qui ne présentent aucune apnée obstructive du sommeil associée, les patients atteints d’apnée obstructive légère, ceux atteints d’apnée modérée et finalement les apnéiques sévères. Les chirurgies dites du ronflement seront indiquées uniquement chez les patients atteints d’apnée obstructive légère ou ne présentant pas d’apnée et pourront par compte être utilisées chez les patients apnéiques modérés et sévères lorsque jumelées à d’autres mesures thérapeutiques.

 

Il est donc important chez tous les patients ronfleurs de procéder dans un premier temps à une étude de sommeil afin de déterminer dans quelle catégorie ils se classent et si un syndrome d’apnée obstructive du sommeil est présent ou non. Un examen clinique complet avec naso-pharyngoscopie permettra de déterminer les zones les plus problématiques. Bien que le palais et la luette soient les structures les plus fréquemment impliquées, la cavité nasale, la base de la langue et la gorge peuvent aussi être la source du ronflement. Il est important d’identifier ces zones afin d’établir un plan de traitement personnalisé qui sera efficace.

 

Une approche chirurgicale, mais conservatrice
Plusieurs patients se présentant en consultation à nos bureaux s’attendent à une intervention unique qui réglera leur problème de ronflement. Souvent, une approche par étape est préférable. Ce type d’approche comporte quelques interventions plus mineures au lieu d’une seule majeure et permet d’obtenir un meilleur résultat avec moins de complication et d’effets secondaires.

 

À titre d’exemple, la radiofréquence du palais demande d’une à trois séances pour obtenir le résultat voulu. Il s’agit de la technique la plus fréquemment utilisée de nos jours pour traiter un problème de ronflement sans apnée du sommeil ou avec apnée du sommeil léger. La radiofréquence est utilisée le plus souvent au niveau du palais et de la luette et s’avère un traitement très efficace pour le ronflement. La base de la langue peut également être réduite par radiofréquence.

 

Plusieurs chirurgies sont possibles
L’ablation des amygdales peut être considérée lorsque celles-ci sont proéminentes et contribuent au ronflement. D’autres interventions moins fréquentes sont parfois nécessaires pour traiter le ronflement de façon la plus complète et définitive. Si une obstruction nasale est présente et qu’une difformité ou la présence d’adénoïdes en est la cause, une intervention à ce niveau sera indiquée.

 

La chirurgie nasale peut impliquer le retrait d’adénoïdes, l’amenuisement de cornets, la correction d’un septum nasal dévié ou la reconstruction des cartilages nasaux en cas de déformation sévère. Les chirurgies majeures comme la chirurgie orthognatique ont certainement un effet curatif sur le ronflement, mais sont utilisées seulement dans les cas d’apnée modérée ou sévère et que les traitements non chirurgicaux se sont avérés inefficaces. En effet, ces d’interventions, bien que bien tolérées par les patients, sont jugées trop agressives pour pallier à un problème de ronflement simple.

Mettre toutes les chances de son côté.
Il ne faut pas perdre de vue que le traitement chirurgical du ronflement, et ce, peu importe le type de chirurgie, aura de meilleures chances de succès lorsque les mesures conservatrices, sans chirurgie, sont utilisées de façon concomitante. Ces mesures peuvent parfois résoudre à elles seules le problème ou du moins en partie. Parfois, il est impossible de corriger le ronflement de façon complète ou satisfaisante avec la chirurgie seule et d’autres mesures non chirurgicales devront être utilisées afin d’obtenir un résultat satisfaisant.